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📅 Calendrier de l'Avent 12/26 - L comme Low-Tech

4:17
 
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Manage episode 455180177 series 2931893
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Le mot d’aujourd’hui pour la lettre L est Low-Tech (ou techno-discernement en Français).

Ce concept est pour moi en continuation parfaite de l’épisode prĂ©cĂ©dent lorsque nous avons parlĂ© d’arbitrage de flux pour un budget carbone ou matĂ©riel fixĂ© ou fini mais aussi celui des infrastructures.

Je m’explique. Lorsque nous sommes confrontĂ©.es Ă  un problĂšme donnĂ© (chauffer une ville, produire de la nourriture, construire un bĂątiment, etc.) nous avons une myriade de solutions ou de moyens de faire devant nous. Certains se basent sur des technologies trĂšs avancĂ©es (et des fois polluantes), d’autres moins.

Pour produire un kilo de nourriture, nous pourrions soit utiliser quelques outils primitifs, sans intrants artificiels (pesticides, engrais artificiels, semences industrielles, etc.), sans motorisation et avec des connaissances agronomiques poussĂ©es et beaucoup de main d’oeuvre. Nous pourrions au contraire, se servir d’énergies fossiles peu chĂšres pour fabriquer des engrais, nourrir des machines et des sols mais en perdant la relation intime et contextuelle avec le sol.

Nous pourrions rĂ©pĂ©ter cet exercice pour le secteur de la construction. Pour construire une maison ou un bĂątiment, nous pourrions utiliser des matĂ©riaux bio- et gĂ©o-sourcĂ©s locaux, rĂ©employer des matĂ©riaux de construction, et inclure des principes bioclimatiques. Ou au contraire, nous pourrions utiliser des matĂ©riaux hautement carbonnĂ©s tels que le ciment/bĂ©ton, l’acier, l’isolation fossile, en utilisant un plan standard et rĂ©pĂ©tĂ©.

Ces deux extrĂȘmes soulignent deux visions du monde bien diffĂ©rentes de notre rapport Ă  la puissance, Ă  la finitude, au soin, Ă  la main d’oeuvre, Ă  l’emploi, au territoire, et pleins d’autres sujets.

Notre rapport Ă  la technique et Ă  la technologie ne doit pas se rĂ©sumer au dĂ©bat stĂ©rile ĂȘtre technosolutionniste ou amish. Nous devons remettre au centre du dĂ©bat la vision du monde permise et mise en avant par une certaine technologie.

Il est sĂ»r que grĂące Ă  l’énergie fossile et la mĂ©canisation nous avons pu sortir de conditions de vie trĂšs difficiles et pĂ©nibles. Personne ne peut nier cela. Mais nous avons basculer dans l’excĂšs. Peut-ĂȘtre qu’il serait temps de faire le bilan de quelles technologies et techniques sont encore viables et produisent rĂ©ellement des bienfaits sociĂ©taux et Ă©cologiques. Nous avons suffisamment de recul pour se poser ses questions et ne pas s’engouffrer dans des nouveaux dĂ©lires tels que l’utilisation de drones dans l’agriculture, un rĂ©seau 6G, l’IA gĂ©nĂ©ralisĂ©e, etc.


Reposons nous la question de si nous voulons faire disparaĂźtre l’artisanat, la paysannerie, la rĂ©paration au profit de la mĂ©canisation et par consĂ©quence de la tertiarisation de l’économie. Pour rappel il est estimĂ© que 70% des français.e.s vivaient de l’agriculture en 1789 contre 1.5% aujourd’hui.

La question est assez simple au final, oĂč plaçons nous le curseur entre travail et emploi humain vs. travail des machines ? et que faisons nous avec le travail libĂ©rĂ©e grĂące aux machines ? Est-ce qu’on l’utilise pour prendre soin de nous et de nos territoires ou pour s’acheter de temps dans le futur ?


Nous revenons encore une fois à des questions de démocratie et de valeurs sociétales.

Si nous baissons collectivement nos attentes mĂ©caniques pour dĂ©velopper des emplois locaux (pour l’agriculture, la construction, la rĂ©paration, la gestion de l’eau, le soin, l’éducation), muscler notre auto-suffisance matĂ©rielle et technique, alors notre rapport Ă  la technique peut se transformer en notre faveur. Attention, cela veut dire que nous allons tous et toutes devoir mettre la main Ă  la pĂąte. On ne peut pas tout avoir, mais peut-ĂȘtre que nous allons redonner du sens Ă  certains emplois et territoires.

Comme d’habitude, je vous recommande de prolonger ces rĂ©flexions avec quelques Ă©pisodes ci-dessous.

Allez Ă  demain pour la lettre M,

✌


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Je m’explique. Lorsque nous sommes confrontĂ©.es Ă  un problĂšme donnĂ© (chauffer une ville, produire de la nourriture, construire un bĂątiment, etc.) nous avons une myriade de solutions ou de moyens de faire devant nous. Certains se basent sur des technologies trĂšs avancĂ©es (et des fois polluantes), d’autres moins.

Pour produire un kilo de nourriture, nous pourrions soit utiliser quelques outils primitifs, sans intrants artificiels (pesticides, engrais artificiels, semences industrielles, etc.), sans motorisation et avec des connaissances agronomiques poussĂ©es et beaucoup de main d’oeuvre. Nous pourrions au contraire, se servir d’énergies fossiles peu chĂšres pour fabriquer des engrais, nourrir des machines et des sols mais en perdant la relation intime et contextuelle avec le sol.

Nous pourrions rĂ©pĂ©ter cet exercice pour le secteur de la construction. Pour construire une maison ou un bĂątiment, nous pourrions utiliser des matĂ©riaux bio- et gĂ©o-sourcĂ©s locaux, rĂ©employer des matĂ©riaux de construction, et inclure des principes bioclimatiques. Ou au contraire, nous pourrions utiliser des matĂ©riaux hautement carbonnĂ©s tels que le ciment/bĂ©ton, l’acier, l’isolation fossile, en utilisant un plan standard et rĂ©pĂ©tĂ©.

Ces deux extrĂȘmes soulignent deux visions du monde bien diffĂ©rentes de notre rapport Ă  la puissance, Ă  la finitude, au soin, Ă  la main d’oeuvre, Ă  l’emploi, au territoire, et pleins d’autres sujets.

Notre rapport Ă  la technique et Ă  la technologie ne doit pas se rĂ©sumer au dĂ©bat stĂ©rile ĂȘtre technosolutionniste ou amish. Nous devons remettre au centre du dĂ©bat la vision du monde permise et mise en avant par une certaine technologie.

Il est sĂ»r que grĂące Ă  l’énergie fossile et la mĂ©canisation nous avons pu sortir de conditions de vie trĂšs difficiles et pĂ©nibles. Personne ne peut nier cela. Mais nous avons basculer dans l’excĂšs. Peut-ĂȘtre qu’il serait temps de faire le bilan de quelles technologies et techniques sont encore viables et produisent rĂ©ellement des bienfaits sociĂ©taux et Ă©cologiques. Nous avons suffisamment de recul pour se poser ses questions et ne pas s’engouffrer dans des nouveaux dĂ©lires tels que l’utilisation de drones dans l’agriculture, un rĂ©seau 6G, l’IA gĂ©nĂ©ralisĂ©e, etc.


Reposons nous la question de si nous voulons faire disparaĂźtre l’artisanat, la paysannerie, la rĂ©paration au profit de la mĂ©canisation et par consĂ©quence de la tertiarisation de l’économie. Pour rappel il est estimĂ© que 70% des français.e.s vivaient de l’agriculture en 1789 contre 1.5% aujourd’hui.

La question est assez simple au final, oĂč plaçons nous le curseur entre travail et emploi humain vs. travail des machines ? et que faisons nous avec le travail libĂ©rĂ©e grĂące aux machines ? Est-ce qu’on l’utilise pour prendre soin de nous et de nos territoires ou pour s’acheter de temps dans le futur ?


Nous revenons encore une fois à des questions de démocratie et de valeurs sociétales.

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Comme d’habitude, je vous recommande de prolonger ces rĂ©flexions avec quelques Ă©pisodes ci-dessous.

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